PLUS GRAND QUE MOI
Solo Anatomique
+ rencontre avec le public
Spectacle tout public
Comédienne : Claire-Lyse Larsonneur
« Un rêve récurrent. Je suis toute seule, éblouie, devant des gens que je ne connais pas. Ils attendent quelque chose de moi, je ne sais quoi, et je ne sais pas qui sont ces gens. Ils sont dans le noir, je ne vois pas leur visage. J’ai plein de choses à leur dire mais je ne sais pas par où commencer. La seule chose que je sais dans mon rêve c’est que j’ai onze kilomètres à faire et que si je ne les fais pas, quelque que chose de terrible arrivera, à ces gens et à moi, je ne sais pas quoi exactement, je sais juste qu’il ne faut pas que ça arrive, que je suis liée à ces gens, qu’ils sont liés à moi, je ne sais pas comment ni pourquoi, juste que si je ne pédale pas assez, quelque chose de terrible nous arrivera. Alors chaque nuit je pédale, je pédale, quoi qu’il arrive, je pédale. »
Plus grand que moi est un voyage immobile. Une jeune femme chante la folie d’être au monde et en vie. Elle pédale, chaque nuit, elle a 11 kilomètres à faire. Cassandre Archambault turbine sur son vélo d’appartement sous les toits de Paris. Le monde va mal, Cassandre cherche sa place dans la cité et sur la terre. Elle se mesure, les bras, les jambes et les intestins qu’elle estime à 8 mètres. Tout est plus grand qu’elle. Elle panique et se rassure, parle avec un ours blanc, s’adresse à Zeus qui ne lui répond pas. Elle est seule en scène et c’est toute une génération qu’on entend vibrer, rire et pleurer de son impuissance, de sa rage et de sa poésie.
Cette jeune femme, secouée par le monde, offre ses questionnements existentiels de manière joyeuse sur le déterminisme et sur le libre arbitre, sur le mot « liberté » à l'échelle d'une vie. C'est un pied de nez à notre époque anxiogène et grimaçante.
« Les jours de pluie comme ça, je prends tout sur moi. Les jours de pluie j’me dis
C’est moi qui ai produit tout ça, tout ce désastre en bas de chez moi, à force de profiter de la vie et de la gamme Monoprix. Tout est de ma faute, ma très grande faute, je veux qu’on me crucifie, j’ai trop de trucs dans le frigo, prenez tous mes vêtements. Je regarde ma face dans la glace — une tête de nuit des temps. Cassandre Archambault, t’es juste une merde d’époque. D’autres jours j’en n’ai juste rien à foutre. D’autres jours j’pense qu’à ma gueule, qu’à m’acheter du vernis, des chaussettes, boire des coups en terrasse. Je m’dis c’est ça la vie, je prends ce qu’elle me donne, j’ai le droit, j’emmerde tout le monde, je parle fort au téléphone, et je reprends des tapas avec ma voisine conne. »
Durée 35 mn - Il peut être joué 2 fois dans la journée
Tout public - à partir de 14 ans
S’adapte à tout lieu théâtre médiathèque salle des fêtes même en extérieur avec sonorisation